Les amendements de Thibault Bazin pour ce dossier
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L'article 7 prévoit de traiter le cas des personnes qui font l'objet d'une mesure de protection juridique. Si le médecin demande à son patient s'il se trouve dans cette situation, celui-ci a le choix de lui répondre oui ou non. S'il lui répond par la négative, le médecin peut vérifier ses dires en consultant le registre. Premier souci : on ne s...
Hier soir, en dépit de notre opposition, l'Assemblée a adopté un amendement tendant à faire de la souffrance psychique, même si elle n'est pas accompagnée de souffrance physique, un critère pouvant ouvrir l'accès à l'aide à mourir. Les amendements qui sont maintenant présentés, et particulièrement le n° 2209, laisseraient au seul patient l'app...
…à l'époque de la loi de réforme des retraites sur les pensions des mères de famille qui travaillent mais nous abordons là un sujet qui devrait tous nous rassembler, la protection des majeurs vulnérables, et je m'en réjouis. Il nous est dit que, pour protéger les personnes vulnérables, le médecin pourra consulter un registre. Que se passera-t-...
J'appelle votre attention sur le risque que fait peser une telle mention. Il est problématique de viser la personne qui « ne reçoit pas de traitement », alors que la possibilité d'accéder à l'aide à mourir sera exposée, dans le plan personnalité d'accompagnement, dès l'annonce d'une affection grave. Pourquoi la personne ne reçoit-elle pas de t...
Nous souhaitons que le texte prévoie que la décision d'accorder ou non l'aide à mourir soit vraiment collégiale. Les amendements que je défends sont gagés pour éviter qu'ils ne soient déclarés irrecevables au titre de l'article 40 de la Constitution, mais j'espère que, s'ils étaient adoptés, vous lèveriez ce gage afin que la sécurité sociale so...
Ce nouveau débat sur les directives anticipées m'inspire une question : si une demande d'aide à mourir est formulée puis instruite et que le médecin qui en est chargé décide que le demandeur n'est pas éligible, cette décision sera-t-elle inscrite quelque part…
…ou le demandeur pourra-t-il consulter un autre médecin, en espérant une décision différente ? Il pourrait ainsi aller de médecin en médecin jusqu'à trouver celui qui accepterait sa demande – même s'il est vrai que la situation d'un malade peut évoluer avec le temps.
Il vise à introduire comme condition supplémentaire pour être éligible au suicide assisté ou à l'euthanasie de ne pas être atteint d'une affection psychiatrique, afin d'éviter les dérives précédemment décrites dans les pays où cette possibilité existe.
À l'occasion de mon propos liminaire à l'examen de l'article 6, j'ai évoqué des conditions supplémentaires aux cinq prévues par le texte pour être éligible au suicide assisté ou à l'euthanasie. Parmi ces conditions figure celle de ne pas souffrir d'une pathologie psychiatrique diagnostiquée par un médecin psychiatre. C'est d'autant plus nécess...
Pour que le consentement soit réellement libre et éclairé, il faut qu'il y ait au préalable une garantie d'accès aux traitements adaptés et aux soins palliatifs. Il serait insupportable que le patient se résigne à l'aide à mourir faute de solution alternative, en raison de déserts médicaux. Bon nombre de personnes auditionnées nous ont dit qu'à...
La rédaction de l'amendement n° 907 pose problème, puisque son auteur, M. de Courson, traite des situations dans lesquelles une maladie psychique altère gravement le discernement. Or le discernement est altéré ou il ne l'est pas. Par ailleurs, les critères d'éligibilité à l'aide à mourir doivent être intelligibles, c'est là le véritable enjeu ...
À un moment, il faut que l'on soit clair dans l'écriture de la loi. S'il apparaît aux termes des débats – qui sont écoutés – que ce texte laisse ouvertes des portes,…
…cela va devenir inintelligible, notamment pour les médecins qui auront à vérifier l'éligibilité aux critères. Prenons le cas des directives anticipées : si c'est une ligne rouge, il faut trancher en conséquence et je suis pour ces amendements qui permettent de graver dans le marbre ce qu'il en est. N'oublions pas qu'il s'agit de protéger à la ...
C'est une question importante. La recherche médicale suscite beaucoup d'espoir chez les personnes qui sont très malades, en particulier chez celles qui souffrent d'une maladie rare. Vous avez évoqué l'échelle européenne, madame la ministre, mais c'est même à l'échelle mondiale que cela se joue, avec des centres de référence présents au Royaume-...
Pas seulement, cher collègue – précisément. S'agissant des enfants atteints d'une maladie rare, par exemple, on dispose de très peu de cas ; il faut pouvoir s'appuyer sur les données collectées aux États-Unis, en Asie ou au Royaume-Uni.
Notre inquiétude porte sur le critère du consentement libre, éclairé et manifesté à toutes les étapes de la procédure. Certains disent que la porte donnant vers autre chose n'est pas fermée puisqu'un groupe de travail sur les directives anticipées serait créé. Cela sème le doute. Si un groupe de travail est installé pour discuter d'une des cond...
Il est important à mes yeux. J'ai indiqué, en m'exprimant sur cet article, qu'il fallait ajouter noir sur blanc plusieurs conditions d'éligibilité, afin d'exclure certaines personnes dans le but de les protéger – entre autres des abus de faiblesse. L'amendement propose trois conditions supplémentaires, notamment ne pas faire l'objet d'une mesur...
En l'état, les alinéas 9 et 10 ne me semblent pas adaptés aux personnes en situation de handicap. Il serait plus pertinent de les orienter vers les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH).
Tout de même ! Le cas des personnes qui font l'objet d'une mesure de privation de liberté s'impose à notre attention ! Nous n'en avons pas encore débattu.
Ce sont en effet elles qui sont compétentes pour leur donner des informations et leur proposer des dispositifs adaptés. La rédaction actuelle, qui prévoit que le médecin propose à une personne en situation de handicap de bénéficier « de tous les dispositifs et les droits visant à garantir la prise en charge de ses besoins médicaux, matériels, ...