Les amendements de Sébastien Jumel pour ce dossier
15 interventions trouvées.
Premier élément, je serais demandeur de disposer d'une simulation par région, sous la forme de cartes, de votre mauvaise réforme, à partir des données objectives disponibles au moment où nous parlons. J'aimerais que l'on présente aux Français, à la presse, aux parlementaires que nous sommes la déclinaison territoriale au moment où nous parlons ...
Deuxième élément, je suis préoccupé par la rupture d'égalité républicaine qui est au cœur de votre projet.
D'ores et déjà, vous savez que les fractures des habitants avec la République proviennent du fait qu'en fonction de l'endroit où l'on habite, où l'on naît, de la chance qu'on a et de l'étoile sous laquelle on a évolué, l'école n'est pas la même, le droit à la santé et à la mobilité n'est pas le même. Bref, la République n'est pas présente parto...
Avez-vous réfléchi à la situation des personnes confrontées à la dureté du chômage ? Enfin, dernier élément qui est d'ordre local. Je suis élu d'un territoire entouré par deux centrales nucléaires – cela ne fait pas plaisir à tous mes copains sur les bancs, mais telle est la réalité. Nous accueillerons à Penly un EPR – réacteur pressurisé euro...
Les tensions majeures s'agissant de l'emploi conduisent les chefs d'entreprises concernés à anticiper en matière de besoins de formation et de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Le fait d'accueillir un grand chantier dans un territoire tendu vous conduira-t-il à instaurer en matière d'offres d'emploi…
C'est pour permettre au ministre et au rapporteur de me répondre correctement. Serait-il possible d'effectuer également une simulation dans ces zones pour constater les effets de votre mauvaise réforme ? Je suis intéressé par votre réponse.
Chers collègues, depuis tout à l'heure, je vous écoute et je vous observe sans prendre la parole – ce qui est plutôt rare
–, avec en tête les visages, les histoires de vie des gens de chez moi, au Havre où j'ai grandi, à Dieppe où j'ai milité ; les plans sociaux se sont succédé là-bas et on y a organisé la casse industrielle. Les libéraux, dans la continuité desquels vous vous inscrivez, ont laissé faire le détricotage systématique de l'économie réelle.
Je sais que quand on perd son boulot, on perd ses repères ; que les rapports sociaux, tant familiaux qu'amicaux, sont fragilisés. On perd ce que l'on appelle chez les cocos la fierté de classe, la fierté de travailler, celle de faire vivre sa famille grâce à sa force de travail.
Qu'avez-vous dans la tête, que vous y a-t-on mis pour que vous imaginiez que les personnes au chômedu – comme on dit – vivent heureux, dans le luxe, le calme et la volupté du chômage ?
Et puis – il ne s'agit évidemment pas d'une attaque ad hominem –, j'observe que vous avez choisi le député des Français de Suisse comme rapporteur d'un texte sur l'assurance chômage. Imaginez la pertinence de son diagnostic sur les réalités sociales dont nous parlons
et la déconnexion entre son territoire de vie – qu'il représente légitimement – et le nôtre ! Nous sommes ici pour porter la voix des chômeurs et j'ai une boule dans le ventre en vous écoutant.
J'ai simplement dit qu'en guise d'expertise, s'appuyer sur la situation des demandeurs d'emploi en Suisse, ce n'était pas terrible, et que la réforme que vous envisagez est une casse du système d'assurance chômage.
Pour autant, je ne mets pas en cause la compétence du rapporteur. Il ne m'a pas échappé que, comme proche collaborateur d'Emmanuel Macron, il avait conseillé celui-ci lors de sa première réforme de casse du droit du travail, ni que, comme conseiller de Muriel Pénicaud, il avait poursuivi cette mauvaise œuvre, en détricotant toutes les protectio...
Enfin, il ne m'a pas échappé qu'il mettait son intelligence et son expertise reconnues au service de votre approche libérale : faire payer les petits pour épargner les plus gros. J'assume ce propos, même si c'est, dites-vous, du mauvais Jumel.