Les amendements de Sandrine Dogor-Such pour ce dossier
62 interventions trouvées.
J'ai préparé cet amendement avec le souci de la protection du patient. Une personne peut être fragile et, à la fin de sa vie, être abandonnée par ses proches – famille ou amis – qui l'avaient accompagnée au début de sa maladie. Le patient doit déterminer lui-même ses intentions, en restant protégé de toute pression extérieure.
Il tend à compléter l'alinéa 9 de la phrase suivante : « Le médecin ou l'infirmier chargé d'examiner sa demande s'assure que le patient ne subit pas de pression de la part de son entourage, de l'équipe médicale ou de ses ayants droits. » Les personnes en situation de handicap ont parfois l'impression de représenter une charge pour la société. ...
L'amendement vise à compléter l'alinéa 9 par les mots : « laquelle est certifiée par un psychiatre. Cette disposition ne donne pas lieu à l'application de l'article 19 de la loi […] relative à l'accompagnement des malades et de la fin de vie ». Je ne lirai pas l'exposé sommaire. Monsieur Pilato, apparemment le Rassemblement national hante votr...
Je respecte les paroles de chacun dans cet hémicycle et je trouve que, depuis plusieurs jours, le débat est apaisé. Continuons ainsi. Nous avons des points de vue différents, mais nous devons respecter la voix de chacun.
Monsieur Turquois, nos débats suivent la liasse des amendements. Certes, il ne faut pas répéter les mêmes discussions que celles d'il y a quelques jours ou quelques semaines, mais permettez-nous de défendre nos propositions !
J'insiste : dans certaines villes et certains territoires, les Français sont au désespoir car ils n'ont pas accès aux soins – tout court –, et nous craignons que cela s'aggrave. Les amendements soulèvent donc une bonne question : les patients concernés ont-ils pu accéder aux soins avant de demander l'aide à mourir ? J'ai également une crainte ...
Nous travaillons depuis des semaines sur ce projet de loi qui représente un enjeu sociétal tout en touchant à l'intime puisque ces sujets peuvent affecter nos amis ou nos familles. C'est quelquefois très compliqué et nos débats sont empreints d'émotion. Notre collègue José Beaurain a parlé avec son cœur. Il ne s'agissait pas pour lui de fléchi...
Il vise à éviter la colère des médecins et des soignants, dont le métier est aussi une passion : ils sont là pour soigner et accompagner les patients. Je me demande quel est le soignant ou le médecin qui se portera volontaire pour administrer la dose létale. À ce propos, disposez-vous déjà d'une liste de médecins volontaires ? En tout état de c...
Tel qu'il est rédigé, l'article 6 permet à de très nombreuses pathologies chroniques de motiver des demandes d'aide à mourir, qui seraient largement anticipées. Cet amendement entend y remédier.
Je rejoins les propos de mes collègues au sujet de ces amendements de suppression. Nous ne pouvons pas aller plus loin que la loi Leonetti. Comme l'affirme Jean Leonetti, ouvrir la voie à l'aide à mourir, ce n'est pas aller plus loin : « c'est aller ailleurs ». L'interdit de tuer est un élément fondateur de notre droit. Les lois Leonetti de 200...
Je vous ai bien écoutée, madame la ministre, au sujet de la phrase que vous souhaitez intégrer dans le code de la santé publique. Or la rédaction actuelle ne comporte pas d'expression synonyme de « choix de mourir », elle prescrit uniquement d'accompagner le malade jusqu'au bout avec respect, de lui offrir un soutien et des soins. Quant à la s...
Face à l'opposition des 800 000 soignants ainsi que des médecins en soins palliatifs à ce projet de loi, ne serait-il pas judicieux de laisser aux seuls médecins volontaires l'administration de cette mort programmée ? Vingt organisations de soignants ont signé une tribune dans la presse pour exprimer leur opposition à ce texte. Si vous faites ...
Monsieur le rapporteur général, vous avez expliqué au début de l'examen du texte que le terme « euthanasie », selon vous, n'était pas adapté à la législation de notre pays. L'amendement vise donc simplement à lui substituer l'expression « mort programmée ».
Les patients en phase terminale ressentent généralement une absence d'appétit, voire un dégoût de la nourriture. Les forcer à s'alimenter relèverait de l'acharnement thérapeutique.
Selon les médecins en soins palliatifs, l'hydratation artificielle entraîne souvent des effets secondaires tels que des œdèmes du poumon ; ils privilégient donc les soins de confort, et l'évolution naturelle de la maladie fait le reste.
alors qu'il existe des centres antidouleur ? Vous me répondrez que certaines pathologies entraînent des souffrances réfractaires. Rappelons que la perception de la douleur est différente d'une personne à une autre et qu'elle dépend de son vécu comme de l'accompagnement dont elle a bénéficié. Une douleur physique peut également résulter d'une so...
Dans ma circonscription aussi, il y a un hôpital transfrontalier. Ces structures ne relèvent pas de la compétence de l'Union européenne ; elles signent des conventions.
Il faudrait évoquer dans ce cadre les questions de chimiothérapie. Si les patients ne peuvent se faire soigner dans un hôpital transfrontalier, cela va devenir compliqué ! Avant de légaliser l'aide à mourir, soignons.
Il vise à protéger le patient d'éventuels abus de faiblesse ou de pressions pour ou contre le recours à l'aide à mourir, en complétant l'alinéa 6 par les mots : « sans pression extérieure susceptible d'être poursuivie ».
Madame la ministre, j'ai bien entendu ce que vous avez dit à propos des soins palliatifs, mais je rappelle que nous n'aurions pas à débattre de ces questions si le texte n'avait concerné que l'euthanasie ou le suicide assisté. Les conditions d'accès aux soins palliatifs ont été précisées il y a déjà vingt-cinq ans, mais cela fait tout aussi lon...