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Les amendements de Raquel Garrido pour ce dossier

11 interventions trouvées.

Madame la Première ministre, selon vous, la France est en « période de convalescence ». Non, la France n'est pas convalescente, elle est malade ; malade de voir ses principes démocratiques et sociaux foulés aux pieds ! C'est votre loi sur les retraites qui a donné la fièvre à la France : sa température est à 49.3.

En effet, c'est bien votre 49.3, dégainé le 16 mars dernier, qui a provoqué un mal si intense que la mobilisation a redoublé. Les Français sont malades de vous voir parler de « cheminement démocratique » alors que, depuis le début, vous refusez de justifier en droit l'usage de la procédure prévue à l'article 47-1 de la Constitution, détournant ...

Et si vous assumiez votre responsabilité, madame, et deveniez l'antidote à la maladie que vous avez vous-même causée ? Le pays ne s'en porterait-il pas mieux ? Retirez la loi !

Voilà le message qui sera encore porté en masse à travers les mobilisations ce jeudi 13 avril. Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont pas susceptibles de recours, mais tenez-vous-le pour dit : quelle que soit sa décision, vendredi, il n'y aura pas de guérison sans retrait de la loi !

L'aspiration démocratique est profonde et puissante. Les Français tiennent de la Constitution certains droits fondamentaux, dont celui de faire grève et de manifester. Ils sont en droit de combattre la promulgation de votre loi sur les retraites – leur détermination est intacte. Encore une fois, retirez la loi !

C'est un chant qui s'est répandu à travers l'Iran : « Natarsim, natarsim, ma hame ba ham hastim ». Cela veut dire : « N'ayons pas peur, n'ayons pas peur, nous sommes ensemble. » Ce slogan a été repris par les courageuses femmes iraniennes qui manifestent au péril de leur vie.

…il s'adresse d'abord aux autres femmes iraniennes. Mais il résonne comme un mot d'ordre international de la révolution féministe : « Vous n'êtes pas seules ; rejoignez-nous. » Après la mort de Mahsa Amini, tuée par la police des mœurs pour un voile mal porté – vous l'avez rappelé, madame la présidente –, les Iraniennes ont chanté : « N'ayons p...

Hier encore, des lycéennes ont bravé l'interdit pour chanter en chœur dans leur école : « N'ayons pas peur, nous sommes ensemble. » Quel courage ! Ces mots sont entendus par toutes les femmes en France…

…et dans le monde qui subissent l'oppression et la domination, le patriarcat et la misogynie, parce que ce sont des femmes !

Chers collègues, que des travées de cette Assemblée, cœur battant de la démocratie française, s'entende notre message aux Iraniennes, au nom de la République Française, au nom des idéaux d'égalité, de liberté et de sororité. N'ayez pas peur, nous sommes ensemble ! Depuis deux semaines, en France, la solidarité s'exprime.

Madame la Première ministre, j'ai pu observer, lors de la manifestation du 25 septembre, un usage disproportionné de la force : je pense notamment à l'utilisation de gaz lacrymogènes devant l'ambassade d'Iran contre des manifestantes dont la cause, nous sommes tous d'accord, est noble.