Les amendements de Paul Vannier pour ce dossier
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Monsieur le Premier ministre, la ministre de l'école privée étant en situation de conflit d'intérêts, je vous adresse ma question directement.
Mardi dernier, le journal Mediapart révélait le rapport caché de l'Inspection générale de l'éducation nationale concernant le collège Stanislas. L'établissement, sous contrat avec l'État, financé sur fonds publics, ne respecte pas la liberté de conscience des élèves. Il y règne un climat homophobe et une culture du viol qui les mettent e...
Les programmes scolaires n'y sont pas entièrement dispensés. Manifestement, le collège Stanislas est un territoire perdu de la République où la loi ne s'applique pas.
On y croit et on y pratique le séparatisme. Le directeur de Stanislas affirme obéir à une « double légitimité », faisant prévaloir celle de l'Église catholique sur celle de la République. Son établissement a instauré un système de contournement de la règle commune permettant à une poignée de ses élèves bien nés d'échapper à Parcoursup.
Monsieur le Premier ministre, en décembre dernier, obéissant à la consigne du gouvernement, le préfet du Nord prononçait la rupture du contrat d'association entre l'État et le lycée Averroès au prétexte qu'il aurait dispensé des « enseignements contraires aux valeurs de la République ».
En toute logique, sur la base des mêmes griefs, le collège Stanislas devrait à son tour voir son contrat d'association rompu.
Dans le cas contraire, chacun constaterait que les enfants de puissants sont protégés, tandis que les enfants de misérables sont maltraités, que la sévérité frappe le lycée musulman quand le silence protège le collège catholique.
Monsieur le Premier ministre, sommes-nous en république ? La loi est-elle la même pour tous ? Quand allez-vous casser le contrat d'association avec le collège séparatiste Stanislas ?
Voilà, monsieur le ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, la triste réalité de cette rentrée : 3 000 postes vacants à l'issue des concours d'enseignants ; 1 500 postes supprimés dans le budget de l'an passé ; au moins un professeur manquant dans 50 % de nos collèges et de nos lycées. Cette situation a une explication : la crise d...
Depuis 2017, les professeurs de notre pays ont perdu près de 12 % de leur pouvoir d'achat, soit l'équivalent d'un mois de salaire par an. Il y a quarante ans, un enseignant en début de carrière gagnait l'équivalent de deux Smic ; de nos jours, il débute à 1,2 Smic.
Mercredi dernier, ces vérités étaient exposées par les organisations syndicales représentatives de l'éducation nationale, reçues en audition par la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Pour toute réponse, les représentants des enseignants ont reçu une bordée d'injures, venues d'un arc du mépris courant des macronistes aux lepé...
Monsieur le ministre, vous avez fait connaître votre intention de comprendre le fonctionnement de l'école publique, et vous vous préparez à un séjour de découverte.
Ce rendez-vous en terre inconnue vous livrera un enseignement : l'école publique, comme l'hôpital public, est en voie d'effondrement. Il faut la reconstruire en commençant par reconnaître l'expertise des enseignants et la valeur sociale de leur métier. Assez de job dating, assez de pactes vides : monsieur le ministre, allez-vous augmente...
…cette voie d'émancipation pour 627 000 jeunes – soit le tiers des lycéens – majoritairement issus des catégories populaires. En bref, vous comptez remplacer les cours par des stages, les professeurs par des patrons, autrement dit la voie professionnelle par l'apprentissage.
Vous vous apprêtez à diminuer d'un tiers les heures de français, de mathématiques, d'histoire et de langues, comme si la jeunesse populaire n'avait besoin ni de savoir ni de culture ; à réduire les heures d'enseignement professionnel, comme si la transition de notre modèle productif n'exigeait pas l'élévation du niveau de qualification des élèv...
La fermeture de plusieurs établissements d'Île-de-France est d'ores et déjà annoncée. Surtout, vous renoncez à la mission éducative du lycée professionnel pour la déléguer au patronat !
Pour vous, les élèves de ces lycées ne représentent qu'une main-d'œuvre, autant que possible gratuite : seuls importent les besoins des entreprises locales, raison pour laquelle vous souhaitez soumettre la carte des formations aux exigences de ces dernières et disloquer le cadrage national. Pour nous, ils sont les ouvriers spécialisés, les tech...
indispensables à la bifurcation écologique du pays, à sa réindustrialisation, et leurs besoins en matière de qualification croissent en même temps que la complexité des métiers.
Monsieur le ministre, l'intersyndicale rejette unanimement votre projet de réforme. Les enseignants et les lycéens ont entamé une grève massive. Renoncerez-vous au saccage ?
Monsieur le ministre de l'éducation nationale, votre refus de répondre témoigne de votre profond mépris pour le lycée professionnel !