Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier
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Il vient de citer quelqu'un – que j'ai vu moi aussi – qui se bat contre votre réforme, descend dans la rue, appelle au blocage du pays le 7 mars et appelle à faire battre le Gouvernement. Voilà la réalité !
N'instrumentalisez pas ceux qui parlent au nom des travailleurs ! Tous les syndicats sont contre vous ! Ils ont tous choisi de se battre contre votre réforme !
Ce soir, ils sont tous consternés par le silence des ministres, qui ne répondent pas aux questions posées par les parlementaires !
La démocratie vaut mieux que cela ! Nous sommes ici dans un temple, et nous aurions tous dû trouver réponse à nos questions !
Le débat a permis de lever des lièvres, sur les femmes, les 1 200 euros et tous les sujets sur lesquels vous avez cherché à tromper les Françaises et les Français !
Personne n'est dupe ! Nous vous donnons rendez-vous le 7 mars prochain dans les rues et les entreprises de France ! Oui, nous allons mettre le pays à l'arrêt !
J'ai été interpellé par Mme Hai, je lui réponds. D'un côté, il existe de véritables privilèges, de l'autre, de véritables souffrances au travail. Nous n'avons pas abandonné l'idée de taxer les superprofits.
Je précise ce point pour éclairer les débats, afin que celles et ceux qui nous regardent le comprennent. À l'occasion du débat sur les retraites, nous avons déposé des amendements visant à abonder la branche vieillesse grâce aux superprofits. Si nous avons fait le choix de retirer la proposition de loi, qui était à l'ordre du jour de notre jour...
Les interpellations dans l'hémicycle sont insensées. S'agissant de l'amendement, nous parlons de personnes qui exercent des métiers que nous savons toutes et tous pénibles.
On sait qu'il est difficile de rendre attractif le métier d'agent de conduite que personne ne veut exercer. Or vous n'avez de cesse d'expliquer qu'il faudrait raboter les droits des uns pour attirer les autres ; c'est absurde ! De la même façon que vous refusez à certains de nouveaux droits qui ne privaient pas les autres, vous vous engagez cet...
Ce n'est pas le moindre des paradoxes : un pays ruiné au lendemain d'une guerre mondiale a jeté les bases de notre système de retraite par répartition, et le Gouvernement d'un pays qui n'a jamais été aussi riche propose une régression d'une brutalité sans précédent.
Depuis l'ouverture du débat, vous avez aligné tous les arguments. Le Président aurait été réélu en raison de sa proposition de recul de l'âge légal de départ, alors même que chacun sait que sa réélection est due au barrage républicain.
La réforme serait juste, alors même qu'elle pèse sur les femmes, les précaires, les Français qui ont commencé à travailler tôt et dont l'espérance de vie est la plus courte ; vos prétendues avancées concernant les femmes ou le minimum contributif ont toutes été démontées et reconnues pour des mensonges. Le recul de deux ans de l'âge légal se j...
par l'un de nos plus grands spécialistes, Hervé Le Bras. Enfin, pris de court par une mobilisation inédite des Français, vous avez osé disqualifier les manifestants en les présentant comme des fainéants ,
alors même qu'ils sont de ces travailleurs essentiels, dans des secteurs allant de l'agroalimentaire à la propreté, que vous applaudissiez naguère à vingt heures.
Si les Français rejettent votre réforme, cherchez ce qui vous manque non du côté de la pédagogie, mais de celui de l'empathie, pour reprendre le terme employé par Laurent Berger. Deux visions du modèle français s'opposent. La vôtre repose sur un postulat simple : non seulement il n'est plus possible de prélever un euro supplémentaire aux dépen...
Pour vous, la vie et le marché se confondent ; l'utilité se mesure à la seule valeur commerciale. En réalité, vous prenez tout à l'envers : avant de vous demander comment améliorer la vie des êtres humains et le sort de la planète qui les nourrit, vous commencez toujours par vous demander à quoi consentiront les arrogantes puissances d'argent ,
dont la réponse est bien connue : à rien. Chaque crise est pour elles l'occasion de réclamer l'aide de l'État ; leur prospérité revenue, elles crient à la spoliation dès que l'on a la mauvaise idée de lorgner leurs superprofits !
lorsqu'il adjurait que la retraite ne soit plus l'antichambre de la mort, mais un nouvel âge de la vie. Depuis la nuit des temps, vieillir était un naufrage au fond des abysses de la misère. Vivre décemment jusqu'à son dernier souffle, relever les corps brisés par l'usure, a été la grande conquête du XX
Ce que vous entendez sacrifier, c'est ce nouvel âge où, après avoir consacré au travail salarié l'essentiel de son existence, on voue son temps libéré à la vie familiale – à ses parents dépendants, à ses enfants, à ses petits-enfants –, à la vie associative, culturelle, sportive, caritative, à la vie démocratique.