Les amendements de Naïma Moutchou pour ce dossier

15 interventions trouvées.

Je suis favorable à la collégialité dans le monde de la justice, tout d'abord parce qu'il est important de décharger le magistrat de la pression inhérente à certaines affaires complexes, ensuite parce qu'on réfléchit toujours mieux à plusieurs. Mais si nous mettons davantage de moyens, on ne forme pas pour autant des juges du jour au lendemain....

Mais un JLD ne se crée pas d'un coup de baguette magique. C'est comme un médecin ou comme un avocat. L'amendement est donc une fausse bonne idée puisque, faute d'avoir suffisamment de JLD pour appliquer partout la collégialité, son adoption mettrait en péril un certain nombre de procédures. Il faut aussi se confronter à la réalité. Cela dit, no...

Le groupe Horizons et apparentés propose de prendre en compte par anticipation une décision du Conseil constitutionnel. Une question prioritaire de constitutionnalité, qui reproche au droit actuel de ne prévoir aucun délai encadrant la détention provisoire d'un accusé en cas de renvoi de l'affaire par la cour d'assises, est actuellement pendant...

Sur le principe, nous sommes totalement favorables aux évolutions proposées. Ce qui nous pose un problème, ce qui nous met mal à l'aise, c'est leur application. Répétons-le : il ne s'agit évidemment pas de conditions normales de travail ; je pense que tout le monde ici en est d'accord. Même terminer à vingt-trois heures, c'est trop tard. Néanm...

Il reste que, dans des conditions idéales, vingt-trois heures, ce n'est pas un horaire de travail décent. La difficulté porte cependant sur la sanction : la nullité de la procédure est une disposition rude, qui aurait des conséquences graves. Notre responsabilité ne se limite pas à dénoncer. Que se passera-t-il pour la personne qui comparaît, p...

Sinon, nous ne réglerons pas cette difficulté. Nous aurons beau fixer une limite à vingt-trois heures, ou même à vingt-deux heures, s'il n'y a pas suffisamment de magistrats, nous reviendrons sur la question encore et encore. À ce stade, pour les raisons que je viens d'exposer, nous ne voterons pas pour ces amendements.

Nous sommes tous conscients que certaines prisons débordent, affectant les conditions de détention et le travail des agents pénitentiaires. Mais je ne peux pas laisser dire que rien n'a été fait. Nous avons travaillé sérieusement sur les solutions alternatives à la peine, malgré l'opposition de certains dans cet hémicycle.

Nous avons créé une nouvelle voie de recours, inédite, permettant aux détenus de faire constater les conditions indignes de détention. Nous avons soutenu la construction de places supplémentaires en prison. Évidemment, tout cela prend du temps.

…l'opposition de certains élus locaux – qui déclarent qu'il faut lutter contre la surpopulation carcérale et réclament la construction de nouvelles prisons, mais refusent qu'elle ait lieu dans leur territoire. Nous sommes opposés à l'instauration d'un système de régulation carcérale, non par manque de courage, comme certains l'ont prétendu, ma...

Nous sommes attachés à l'exécution des peines, tout en étant conscients du problème de surpopulation carcérale. Il serait dogmatique de prétendre que la régulation est la seule solution. Ce n'est pas vrai, nous en proposons d'autres. Il faut évidemment continuer à réfléchir aux solutions alternatives à la détention, aux aménagements de peine é...

Nous débattrons encore de la construction de places de prison ; nous en avons besoin. Et nous ne pouvons plus entendre cet argument à l'emporte-pièce

qui consiste à dire que, la nature ayant horreur du vide, il ne faut surtout pas construire de places de prison parce qu'on va les remplir. Ce n'est pas vrai !

en Allemagne ou aux Pays-Bas : il y a plus de places de prison disponibles que de détenus. C'est donc une idée fausse et une posture idéologique. C'est pourquoi nous nous opposerons à ces amendements.

L'examen de ce projet de loi nous offre l'occasion de nous pencher sur une autre forme de justice, à savoir la justice transactionnelle et les conventions judiciaires d'intérêt public, les CJIP, qui sont une alternative aux poursuites concernant les personnes morales. Ce dispositif, créé par la loi du 9 décembre 2016 relative à la transparence...

Nous examinons actuellement l'amendement n° 907 du rapporteur, relatif au partage des rapports éducatifs, or j'ai l'impression, madame Untermaier, que vous avez défendu le n° 761, qui appartient à la discussion suivante. Est-ce le cas ?