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Motion de censure


Les interventions de Mathieu Lefèvre


Les amendements de Mathieu Lefèvre pour ce dossier

69 interventions trouvées.

Peut-être est-ce l'augmentation des salaires de nos enseignants, monsieur Bernalicis, que vous jugez désastreuse ? Peut-être est-ce l'augmentation des salaires de nos soignants ? Peut-être est-ce le relèvement du point d'indice des fonctionnaires ?

Monsieur Bernalicis, vous vous perdez en conjectures électorales, quand nous parlons de l'avenir du pays. Peut-être est-ce le retour de l'industrie, que vous avez contribué à faire disparaître du territoire national, que vous jugez désastreux pour la cohésion de notre pays ?

Est-ce le plein emploi ? Peut-être préféreriez-vous revenir au monde d'avant, celui dans lequel le ministre du travail venait chaque mois à la télévision commenter la hausse du taux de chômage, mâtinée d'un « Ça va mieux » présidentiel ?

Peut-être est-ce à cela que vous faites référence. Ce qui est désastreux pour notre cohésion sociale et que les Français ne supportent plus…

Mes chers collègues, ne pas s'écouter, c'est aussi désastreux pour la cohésion sociale. Les Français ne supportent plus ce comportement.

L'enjeu de ce texte est un enjeu européen. Ce que les gens ne supportent plus, c'est l'assignation à résidence que vous leur promettez avec votre politique de statu quo. Pour toutes ces raisons, la majorité présidentielle ne votera évidemment pas cette motion de censure,…

…parce qu'elle espère, elle a foi dans ce pays. Elle sait que l'esprit de responsabilité vaut mieux que l'esprit de censure.

Et censure commence à rimer avec usure : dimanche dernier, vous n'étiez plus que soixante-dix-huit députés du groupe des Insoumis à voter votre propre défiance envers le Gouvernement. Vous-mêmes n'y croyez plus !

Et je dois vous dire combien je vous comprends, tant l'opposition et le blocage permanents ne font pas et ne feront jamais une politique. Peut-être vous-mêmes ne croyez-vous plus à la politique de l'outrage permanent qui est la vôtre.

Votre motion de censure ne fait pas preuve de plus de délicatesse ou de finesse d'esprit : il en ressort que Mme la Première ministre ferait du mensonge permanent le sel de sa politique et que le Président de la République n'aurait pas, avec sa majorité parlementaire,…

En réalité, la seule brutalité que l'on ait à déplorer dans cet hémicycle, c'est la vôtre, celle qui conduit à refuser systématiquement ce qui peut aider les Français à alléger le fardeau de l'inflation au seul motif que le Gouvernement en est à l'origine.

Cette brutalité-là, les Français n'en veulent plus et n'en peuvent plus, tant ils en ont subi les conséquences par le passé. Et le seul mensonge, le seul déni ici, ce sont les vôtres,…

…aveuglés que vous êtes par le refus de vos défaites successives à la conquête de l'Élysée, puis de Matignon.

…vous cherchez désormais à conquérir les passions tristes qui minent ce pays, sans voir que vous en êtes les principaux artisans.

Avec vous, nous sommes passés du « quoi qu'il en coûte » au « quoi qu'il en soit », toutes les oppositions étant bonnes à agréger,…

Plus que cinquante voix, nous disait M. Mélenchon, ravi de faire du Rassemblement national le marchepied de la seule quête qui vaille à ses yeux, celle du chaos.

…et, quelques minutes seulement après l'annonce du 49.3 dont vous êtes les seuls responsables du fait de votre opposition de principe,…

…vous déposiez une nouvelle motion de censure. Il est à peine vingt heures vingt ce dimanche quand Mme Panot et son groupe proposent, pour la neuvième fois consécutive, de faire tomber le Gouvernement.

C'est votre droit le plus légitime, mais c'est aussi le droit de la majorité de déplorer cette posture fondée sur le rejet, mais jamais sur un projet.

Quand le constituant a pensé ce délai de vingt-quatre heures, sans doute n'imaginait-il pas que quinze minutes suffiraient à se décider pour faire tomber un gouvernement légitimé à quatre reprises par les urnes.