Les amendements de Marie-Christine Dalloz pour ce dossier

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Nous voici de nouveau réunis pour débattre d'une énième motion de censure déposée par la présidente Panot et ses collègues de La France insoumise.

Il s'agit d'une réaction systématique, aussi mécanique que vaine, après le déclenchement, lundi dernier, du dix-septième 49.3, en l'occurrence pour l'adoption du projet de loi – révisé – de programmation des finances publiques pour les années 2023 à 2027.

Toutefois, les manœuvres politiciennes de La France insoumise ne sauraient nous faire oublier l'essentiel : l'adoption définitive ce soir d'une trajectoire budgétaire peu ambitieuse, qui entérine le renoncement définitif du Gouvernement à redresser les comptes publics.

Madame la Première ministre, vous avez attendu près d'un an pour nous soumettre un nouveau projet, mais la déception est au rendez-vous. Pourtant, les ajouts du Sénat traduisaient une volonté politique réelle d'en finir avec le désolant triptyque français des trois D : dette, déficit, dépense.

En refusant de prendre vos responsabilités, vous engagez durablement la France dans la spirale de l'endettement : désormais, la dette française s'élève à plus de 3 000 milliards d'euros – vous pouvez sourire, mes chers collègues, mais c'est une réalité ; 285 milliards seront empruntés sur les marchés financiers en 2024 et la charge de la dette ...

Certes, j'admets, madame la Première ministre, que la copie est un peu meilleure que celle présentée à l'occasion du dépôt du premier projet de loi : l'effort demandé à l'État est rehaussé, vous abandonnez les contrats de Cahors et leurs succédanés, et la pente est moins injuste pour les collectivités. Mais soyons honnêtes, nous sommes encore ...

Le groupe Les Républicains vous a pourtant proposé de nombreuses mesures structurelles d'économies représentant 25 milliards d'euros au total, dans le cadre d'un contre-budget conçu pour soutenir le pouvoir d'achat des Français, pour fortifier la famille, pour revaloriser le travail, pour corriger les dispositifs de soins aux étrangers et pour ...

Bien que nous déplorions ce recours massif au 49.3 qui abîme l'équilibre de nos institutions démocratiques, nous nous faisons un devoir de rester une opposition responsable. Or nous devons nous doter de cet outil budgétaire cadre pour respecter la lettre de notre Constitution. D'ailleurs, les termes de la Constitution sont de plus en plus bafo...

on s'indigne sur le réseau X – anciennement Twitter – au motif que la démocratie serait « plus que jamais humiliée ». Toutefois, chers collègues, qui humilie notre démocratie ce soir ,

Dans le texte de votre motion de censure du 7 novembre, vous déplorez également que le Gouvernement « refuse aux élus de la nation le droit de débattre ».

Ma voix porte ; vous pouvez hurler, je n'aurai qu'à monter de volume. Qui paralyse le fonctionnement de notre assemblée ,

texte après texte, par le dépôt compulsif de milliers d'amendements identiques ? Qui a consommé l'intégralité des crédits de la mission "Outre-mer" du projet de loi de finances (PLF) pour 2024 dans une outrance d'amendements, forçant la commission des finances à en interrompre l'examen et privant ainsi les autres groupes de la possibilité de d...

Chers collègues, vous sciez la branche sur laquelle vous êtes assis et ôtez tout crédit à vos arguments. Vous empêchez la représentation nationale de s'exprimer comme elle le devrait …

Pire encore : par ces agissements, vous confortez le Gouvernement dans son entreprise de musellement du Parlement. Une telle attitude est dangereuse, car en dévitalisant l'Assemblée nationale, en rayant d'un trait de plume des semaines entières du calendrier parlementaire…

…et en démobilisant les députés, vous alimentez leur frustration, vous crispez les Français et vous soufflez sur les braises de leur colère. Je n'ai pas peur de le dire, mesdames et messieurs les députés de la NUPES, vous portez en grande partie la responsabilité de ce déluge de 49.3 !

Rendez-vous compte : aucun amendement à la première partie du PLF pour 2024, relative aux recettes, n'a été débattu en séance publique. C'est du jamais-vu et vous en portez la responsabilité.

En conséquence, de nombreuses questions essentielles n'ont pu être abordées, parmi lesquelles la crise du logement, la réforme de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et ses conséquences sur les départements, ou encore les crédits de MaPrimeRénov', dont nous avons récemment découvert qu'ils avaient fait l'objet d'une sous-...

l'outrance n'a jamais fait la consistance politique. Vous avez sauté à pieds joints dans tous les pièges tendus par le Gouvernement, qui participe, je le regrette, à ce jeu de dupes.

Les Français nous regardent, chers collègues. Faire de leur détresse votre fonds de commerce ne vous grandira pas et ne grandira personne. Au contraire, cela mène à affaiblir le Parlement, donc la démocratie. Je déplore enfin le rôle du Rassemblement national qui, dans une alliance de circonstance, s'associe quelquefois à votre errance.

Vous retranchant derrière une apparente hostilité, vous acceptez son soutien sans rechigner et dans le plus grand silence. Si les députés Les Républicains ne votent pas votre motion de censure, cela ne signifie pas pour autant qu'ils donnent un blanc-seing au Gouvernement.