Dans l'histoire de notre République, il y a eu des moments où les mouvements sociaux ont été durement réprimés. Il est arrivé que l'armée tire sur des manifestants : c'était alors la République de l'ordre contre la République sociale. Aujourd'hui, nous assistons, petit à petit, à une recriminalisation du mouvement social. Le fait de donner aux forces de l'ordre le pouvoir d'imposer, sans grande difficulté, des amendes aussi élevées s'inscrit dans cette logique-là. C'est précisément cela que nous combattons, ce que nous dénonçons. Oui, je le dis : parfois, un peu de désobéissance civile doit être tolérée.