Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du jeudi 17 novembre 2022 à 15h00
Orientation et programmation du ministère de l'intérieur — Article 14

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Elles ont commis un délit. Pourtant, d'après la jurisprudence établie par les tribunaux, si cet acte intervient dans un contexte militant et sans violence – c'est-à-dire en l'absence d'atteinte aux personnes et si le préjudice financier est faible, ce qui était bien le cas en l'espèce –, la relaxe peut être prononcée. La loi française protège en effet plusieurs droits, qui sont parfois contradictoires. Le rôle du juge est aussi d'arbitrer entre ces différents droits. En l'occurrence, c'est la liberté d'expression qui l'a emporté.

Dans ce type de situations, une AFD servira simplement à intimider le parent d'élève. Elle ne permettra pas au juge de se prononcer pour garantir la liberté d'expression en refusant de pénaliser ce type de comportements. Il est donc clair que votre objectif n'est pas de désengorger les tribunaux – chacun l'a bien compris –, mais bien de réprimer davantage des comportements qui vous semblent insupportables parce qu'ils sont militants et expriment une opposition à votre politique.

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