Mieux vaut suivre l'adage de Beccaria : « Ce n'est point par la rigueur des supplices qu'on prévient le plus sûrement les crimes, c'est par la certitude de la punition. » Si l'on s'attache à la réponse de la société à un délit, il ne sert à rien d'adresser une convocation par officier de police judiciaire (COPJ) à une personne qui a consommé du cannabis : elle aura passé une journée et demie en garde à vue – et encore, cela n'arrive quasiment jamais –, pour apprendre qu'on lui fera un rappel à la loi un an et demi plus tard. C'est totalement délirant, et c'est, je crois, ce que vous dénoncez dans vos discours. Pour autant, j'ai bien compris que vous ne souhaitiez pas simplifier la vie des policiers ; nous aurons l'occasion d'en reparler.