Mme Guetté a relu avec attention le diagnostic récemment publié par L'Humanité. Vous arrivez en plein orage social. Effectivement, la mise en concurrence a été engagée par Valérie Pécresse, mais en tant qu'ancien et actuel responsable politique, vous avez accompagné ce mouvement, y compris pour d'autres moyens de transport majeurs. On connaît la logique : la région Île-de-France a racheté l'ensemble des moyens de production, et il ne reste plus au prestataire que vous êtes qu'à tirer sur les salaires et les conditions de travail – c'est effectivement ce que fait la RATP, dont l'action s'inscrit dans le cadre social territorialisé en vigueur depuis le mois d'août. Tout cela se traduit par la perte d'acquis sociaux majeurs, par une augmentation du temps de travail quotidien sans compensation financière, par la suppression de la prime de 12 euros et des vingt minutes de temps de travail supplémentaire accordées en cas de service en deux vacations, par la disparition d'autres primes portant sur de maigres rémunérations et par la perspective de perdre six jours de repos par an. Et je ne parle pas de ce qui nous attend en matière de retraites !
On peut améliorer les conditions de transport pour les voyageurs et viser un objectif légitime de protection de l'environnement, mais la réussite de ces actions passe d'abord par des hommes. Êtes-vous prêt à retourner à la table des négociations pour améliorer vraiment les rapports sociaux actuellement dégradés au sein de l'entreprise ?