Il y a 105 jours, le 27 juillet, vous étiez auditionné par notre commission pour défendre votre nomination à la présidence du conseil d'administration de l'Afit France. Nul ne pouvait imaginer que, le 1er septembre, Mme Catherine Guillouard déciderait de démissionner de ses fonctions de PDG de la RATP. Le Président de la République propose aujourd'hui que vous lui succédiez.
Il vous faudra des qualités certaines pour réussir dans cette mission, à la tête d'une entreprise qui symbolise l'excellence française dans le domaine des transports. Vous avez été délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques : vous savez donc le défi que représente, pour les transports franciliens, l'organisation de ces Jeux ainsi que de la Coupe du monde de rugby. Vous êtes en outre un fin connaisseur des sujets relatifs aux infrastructures. Or la RATP sera le gestionnaire des 200 kilomètres de voies nouvelles du Grand Paris Express ouvertes à la circulation et à la concurrence entre 2024 et 2030 – l'étendue de ce réseau sera proche de celle de l'actuel métro parisien.
L'ouverture à la concurrence est un autre défi. J'aimerais que vous nous présentiez en détail votre vision de l'articulation future entre le cœur de métier de la RATP et les activités de RATP Dev, en France – à Boulogne-sur-Mer et à Charleville-Mézières, par exemple – comme à l'étranger – à Florence, à Alger ou aux États-Unis, où RATP Dev est très présent.
Vous vous définissez vous-même comme un gaulliste social. Il faudra beaucoup de passion pour le service public, de sens du dialogue social et de goût du projet pour emmener la RATP et ses salariés vers ces nouveaux défis.
Le rapporteur au Sénat, qui appartient pourtant à l'opposition, a reconnu que vous disposiez de toutes les compétences pour réussir. Nous sommes très nombreux à le penser ici et à l'avoir encore constaté à l'instant. Pour toutes ces raisons, les députés du groupe Renaissance et apparentés soutiendront votre nomination à la tête de notre RATP – je dis « notre » parce que cette entreprise appartient aux Français.