Frontex ne fait pas dans la demi-mesure : l'Office européen de lutte antifraude a révélé cet été que son directeur, Fabrice Leggeri, n'avait pas hésité à soutenir des renvois brutaux et illégaux de demandeurs d'asile pour faire du chiffre. Cela a provoqué sa démission, mais Frontex n'en reste pas moins l'expression d'une Europe repliée sur elle-même, craignant un péril à ses portes.
Je le dis avec d'autant plus d'émotion que la question au Gouvernement que notre camarade Carlo Martens Bilongo n'a pas pu finir de poser à cause de l'injure raciste qui lui a été faite portait sur SOS Méditerranée. Nous avions déjà repéré que le budget de la mission Immigration, asile et intégration ne consacrait aucun crédit au sauvetage en mer de ces personnes qui n'ont d'autre choix que l'exil pour survivre. Dans les alinéas 343 à 366, c'est encore la chasse aux migrants qui est proposée – une chasse moderne, avec des moyens innovants, d'où les 15 milliards de budget prévus par le texte.