Je salue la volonté d'ouverture au monde universitaire inscrite dans le rapport annexé. L'amendement CL550 vise justement à permettre aux chercheurs qui le souhaitent de s'intéresser au déploiement de la vidéosurveillance afin d'évaluer cette politique, aussi bien dans ses finalités que dans sa mise en œuvre et que dans la manière de la concilier avec le respect des libertés publiques.
Le rapport annexé évoque le triplement des crédits alloués à la vidéosurveillance, dont le ministre s'est vivement félicité. Or nous, écologistes, sommes très attachés à l'efficacité et à l'efficience des politiques publiques, ainsi qu'au bon usage des deniers publics. Nous nous étonnons donc que l'efficacité de la politique de vidéosurveillance n'ait jamais été évaluée d'un point de vue scientifique. Investir autant d'argent dans des politiques dont nous n'avons aucune idée de l'efficience pose un problème.
Ce que je viens de dire n'est pas tout à fait exact : en réalité, nous disposons d'études montrant comment la présence humaine peut faire reculer la délinquance. Les chiffres montrent qu'une présence durable des forces de l'ordre permet même d'éviter que certains méfaits soient commis. Je vois là un bien meilleur usage des deniers publics que l'installation de caméras ne parvenant même pas à capter le passage de véhicules importants. Alors qu'une étude de la Cour des comptes pointe l'absence de lien entre vidéosurveillance et baisse de la délinquance, nous vous proposons de faire enfin le point sur cette politique dispendieuse.