Avant de devenir députés, vous avez passé votre temps à expliquer que l'Assemblée nationale n'était pas représentative de l'ensemble des Français. Vous pensez qu'elle l'est désormais davantage. Or nous n'avons pas changé les règles du jeu.
Pour la police nationale, il s'agit, sans changer les règles du jeu, de permettre à un certain nombre de personnes de se présenter aux concours alors qu'ils ne le font pas aujourd'hui. Je rencontre très souvent, notamment dans ma commune de Tourcoing, des lycéens ou des étudiants qui considèrent que certains concours ne sont pas pour eux. Ils ne savent même pas comment s'inscrire à ces concours. Ils n'ont pas bénéficié de cours du soir ou d'un travail dans un service public.
Encore une fois, l'objet n'est pas de saucissonner les concours pour faire de la discrimination positive ; il faut pouvoir parler des concours à tous les Français. Or il y a des endroits où les gens n'ont pas la même ouverture d'esprit pour les concours de la fonction publique, notamment pour ceux du ministère de l'intérieur. Notre travail consiste à diversifier le profil des personnes qui se présentent aux concours, mais ceux-ci seront rigoureusement les mêmes pour tout le monde.