Non, il n'y aura pas de concours spécifiques, ni de concours opérant une discrimination positive.
Que veut dire refondre ? J'ai fait sauter les barrières d'âge un peu idiotes qui s'appliquaient dans les concours de policier et de gendarme. Un certain nombre de personnes, à 35 ou 40 ans, par exemple des avocats, peuvent avoir envie de changer de métier et de commencer une deuxième vie professionnelle. Pourquoi les empêcherait-on de passer un concours ?
On peut aussi réfléchir à la pondération accordée à l'oral. Vous avez insisté sur l'écrit, mais beaucoup de gens sont meilleurs à l'oral. Cela pourrait encourager des personnes des quartiers populaires, qui n'ont pas le même capital social que ceux qui réussissent habituellement les concours. Il n'y a pas actuellement d'entretien de culture générale aux concours de policier ou de gendarme. Or un tel entretien n'est jamais mauvais, et serait l'occasion de demander aux candidats pourquoi ils veulent faire ce métier.
Demain, nous aurons besoin de gardiens de la paix et de brigadiers formés aux opérations cyber. Il y aura peut-être des épreuves de codage informatique dans certains concours de la police nationale.
Refondre les concours, cela veut dire les moderniser et les adapter, non pas créer des concours parallèles ou spécifiques, par territoire, par catégorie de population ou par origine. Je me suis toujours exprimé contre les dispositifs de discrimination positive, dans la police nationale comme partout ailleurs.