Au-delà d'un désaccord politique profond avec vos réponses, je conteste également vos arguments techniques : il est faux de dire qu'il existe une territorialisation de la police ou de faire comme s'il existait une véritable police de proximité.
Par ailleurs, il n'y a pas d'âge d'or de la police. Nous pourrions regarder ensemble s'il y a eu dans son histoire des moments plus ou moins glorieux – et j'espère que nous trouverions des points d'accord –, mais la question est de savoir quelle police nous voulons.
Sur les vingt à vingt-cinq dernières années, je constate une inflexion très forte vers l'idée que la police, sous les ordres du Gouvernement, et particulièrement du ministère de l'intérieur, doit imposer plus fortement et d'une manière plus répressive la politique néolibérale. L'autoritarisme du système capitaliste pousse les gouvernements successifs dans cette direction, parce que la politique sociale n'est pas faite pour le peuple, mais a plutôt tendance à l'écraser à l'aide d'une police qui, pour imposer un ordre social, devient de plus en plus violente et se protège du peuple au lieu de protéger le peuple. Voilà certainement où se situe notre désaccord.