Nous avons eu l'occasion de débattre hier du sujet des 15 000 places de prison lors de l'audition du garde des Sceaux. On a recensé 3 300 ouvertures pour 1 300 fermetures au cours du dernier quinquennat. 500 places supplémentaires sont attendues dans les prochains mois. Cela porte donc à 2 500 le nombre de places réellement ouvertes. 7 000 au total sont engagées, qu'elles aient déjà été livrées, qu'elles soient en cours de construction ou que les études et permis afférents aient été déposés. S'agissant des 8 000 places restantes, le garde des Sceaux nous a fait part d'une série de difficultés à lever, telles que l'accord des élus locaux.
Traditionnellement, l'odeur de cannabis est caractéristique de la prison. Or, ce n'était pas le cas lors de notre visite à Fresnes. La direction nous a en effet informés qu'une attention particulière avait été portée aux les fouilles, aux saisies et à la lutte anti-drogue dans l'établissement, de sorte que la consommation avait fortement baissé depuis le mois de juin.
S'agissant du travail des détenus en prison, le nouveau contrat de travail était déjà entré en vigueur au moment de notre visite à Fresnes, comportant à la fois un salaire au moins égal à 45 % du SMIC en atelier et de nouveaux droits sociaux (cotisations acquises pour l'assurance vieillesse et l'assurance chômage). En revanche, de façon très surprenante, les détenus ne connaissent pas ces droits.