Je notais qu'en cette période de crise majeure, marquée notamment par l'accélération de la sécheresse, et au cours de laquelle nous avons perdu 650 000 têtes de bétail, avec des granges vides et 24 % des éleveurs qui ont jeté le gant depuis dix ans, une solidarité professionnelle était nécessaire, tout comme la contractualisation. Sur ce point, nous sommes d'accord.
En revanche, il est scandaleux – et cela me choque profondément – qu'une partie de la profession ait inspiré cet amendement, si vaillamment repris ici, parce qu'il est totalement inadapté, et ce pour deux raisons.
D'une part, les filières animales sont censées en bénéficier. Or, quand j'ai interrogé des acteurs de cette filière, qu'il s'agisse de coopératives ou de syndicats, ils m'ont répondu qu'ils n'avaient pas été associés à la réflexion.