Je vais vous faire la remarque que j'ai déjà faite à vos collègues au sujet des fruits et légumes : 75 % de produits d'origine française, ce n'est pas mal, mais c'est inférieur aux capacités de production françaises, sachant que notre taux d'auto-approvisionnement est compris entre 80 % et 85 %. L'État a la volonté de reconquérir un peu de souveraineté sur les fruits et légumes tempérés, l'objectif étant de reprendre 5 points et d'arriver, d'ici à quelques années, à 90 % d'auto-approvisionnement.
Vous êtes un acteur structurant de la consommation des Français, mais aussi des filières agricoles. Ne pensez-vous pas que Leclerc, avec sa force de frappe, devrait, avec d'autres, faire un effort pour aider certaines filières de production de fruits et légumes à mieux se structurer et à accroître leur production ? La volonté de l'État est une chose mais il faut aussi, à un moment, que les acteurs privés s'engagent. Cela fait-il partie de vos réflexions ? Vous dites-vous qu'il convient, sur la question des fruits et légumes, de revenir à une logique un peu plus patriote ?