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Intervention de Gérard Leseul

Réunion du mercredi 15 mai 2024 à 18h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Leseul :

Monsieur le ministre, le Haut conseil pour le climat nous rappelle qu'en France le secteur des transports est le premier émetteur de gaz à effet de serre, pour près de 32 % des émissions nationales.

Lors des débats budgétaires précédents, le groupe Socialistes et apparentés a toujours défendu des propositions ambitieuses pour renforcer les investissements en faveur des mobilités bas carbone. Au moment de l'examen du PLF 2023, nous partagions le regret de la rapporteure spéciale Christine Arrighi concernant l'investissement insuffisant de l'État en direction des mobilités vertueuses pour atteindre les objectifs environnementaux. Il avait d'ailleurs fallu « batailler » pour que le plan Farandou de 100 milliards d'euros destiné au ferroviaire soit repris par madame la Première ministre Élisabeth Borne.

Certes, la part modale du transport intérieur terrestre de marchandises est en légère augmentation : 11 % pour le ferroviaire selon le rapport de madame Arrighi et 9 % selon monsieur le ministre, et 2,2 % pour le fluvial. Cette part modale vertueuse reste encore trop limitée pour réellement décarboner le fret. La progression risque d'ailleurs d'être rapidement compromise par les mesures de privatisation du fret ferroviaire prises en vertu du « plan de discontinuité raisonnable », pour reprendre l'euphémisme gouvernemental.

S'agissant des mobilités individuelles, on constate une dégradation de la ponctualité des trains d'équilibre du territoire, ainsi qu'une augmentation des retards de plus de 30 minutes. Cela entraîne souvent une dégradation du service et une exaspération des voyageurs. Si je prends l'exemple de la ligne Rouen-Paris, le trajet dure désormais une heure vingt là où il n'a duré qu'une heure pendant des années. C'est incompréhensible et d'autant plus inacceptable qu'il y a davantage de navetteurs.

Ces indicateurs posent clairement la question de l'efficacité de la dépense publique, mais soulignent surtout la nécessité absolue de renforcer les investissements massifs et stables en direction des mobilités vertueuses.

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