Les indicateurs sont en berne. La France subit une crise du logement, de l'offre, de la demande et du financement, qui s'annonce durable et globale. Le manque de constructions provoquera à terme une chute de l'attractivité de nos territoires. À l'heure de la réindustrialisation du pays, il manque des logements neufs. D'après la Fédération française du bâtiment (FFB), le secteur de la construction s'attend à la suppression de 150 000 emplois.
À court terme, les banques ont de plus en plus de mal à prêter aux futurs acheteurs et le secteur a fait part de ses attentes quant aux accès au financement. Alors que de nombreuses familles souhaitent acquérir un logement neuf et individuel pour leur premier achat, vous avez choisi de concentrer le PTZ sur le logement collectif neuf en zone tendue et sur le logement ancien en zone détendue, renforçant davantage la pression sur la vitalité du secteur de la construction.
La construction de logements neufs est donc exclue, alors que, le plus souvent, elle est la plus adaptée aux demandes des familles, notamment en ruralité, et aux nouvelles normes environnementales. En avril dernier, vous avez annoncé que l'assouplissement des conditions d'accès au dispositif devrait bénéficier à six millions de foyers supplémentaires. Il s'agit là d'une analyse virtuelle. Quand jugerez-vous que ces chiffres seront atteints ? Est-il envisageable de réinclure la construction de logements neufs individuels dans le dispositif de prêt à taux zéro ? Enfin, après la réduction de MaPrimeRénov', pensez-vous que l'éco-PTZ compensera les besoins en rénovation du bâti ancien pour les Français les plus modestes ?