Le quinquennat présidentiel n'a-t-il pas fragilisé l'ancrage territorial des élus en raison des élections législatives qui suivent immédiatement les présidentielles, rendant difficile une campagne personnalisée ? On observe des vagues électorales qui permettent à des candidats non enracinés et non identifiés de bénéficier de cette dynamique.
Dans le cadre de la réflexion quant au cadre qui pourrait être bâti s'agissant du rôle local des parlementaires et de leur ancrage territorial, ne faut-il pas prendre en compte les différences entre les territoires ? Par exemple, un élu de circonscription urbaine, qui représente parfois seulement une partie d'une ville, entretient un rapport avec les collectivités locales très différent de celui d'un député dont la circonscription comprend près de trois cents communes, comme dans le Grand Est. L'ancrage se fait souvent par l'intermédiaire d'associations en milieu urbain. Ne faudrait-il pas prendre en compte la spécificité des territoires et des circonscriptions ?