Pour faire reculer toutes ces violences, il importe que la société tout entière les combatte : l'éducation doit contribuer à faire grandir nos enfants dans nos valeurs d'égalité entre les filles et les garçons, dans les valeurs de liberté, pour soi mais aussi pour l'autre, et de respect de l'intégrité de chacun. Si la prévention est le maître mot pour éradiquer demain ces violences systémiques, il faut faire de la répression et de la tolérance zéro face aux conjoints violents notre ligne de conduite pour les victimes d'aujourd'hui.
Pour elles, améliorons nos procédures, notre suivi, la détection des situations de plus forte exposition aux risques, l'accès aux droits et aux soins, la coordination entre les différentes réponses, qu'elles soient policières, judiciaires ou associatives. Nous leur devons aussi des comptes : lorsqu'un féminicide survient, un retour d'expérience doit être mis en place.
Le renforcement de l'ordonnance de protection et la création de l'ordonnance provisoire de protection immédiate constituent une étape forte du combat fondamental contre les violences faites aux femmes. Je vous invite à adopter ce texte qui s'inscrit dans notre objectif commun de garantir à chacune et à chacun la possibilité de garder ou de reprendre sa liberté d'aller et venir, de vivre avec qui et où il veut – liberté la plus fondamentale pour tout être humain.