Ainsi que nous l'avons déjà exprimé en commission, Les Républicains se félicitent que notre assemblée se penche sur les problèmes ultramarins, trop souvent relégués au second plan. Alors que certains de nos concitoyens d'outre-mer s'interrogent sur l'opportunité de leur appartenance à la République, il est indispensable que nous démontrions que nos débats et nos décisions ne se limitent pas à l'Hexagone. C'est l'objet de la proposition de loi que nous examinons.
Monsieur le rapporteur, comme plusieurs collègues l'ont fait remarquer en commission, la proposition de loi souffrait initialement d'une difficulté majeure, celle de l'applicabilité au vu de nos moyens, difficulté qui aurait pu faire de votre texte une simple proposition de loi d'appel, sans effets tangibles.
Il est heureux que ce ne soit pas le cas, et que le texte ait pu être retravaillé en commission. Cette proposition de loi porte sur le sujet crucial de la reconnaissance et de l'intégration des langues régionales d'outre-mer dans notre système éducatif. Loin de n'être qu'un sujet symbolique, la bonne articulation de ces langues natales et du français dans le système éducatif est une des conditions de l'épanouissement de nos enfants dans ces territoires.
Pouvoir bénéficier d'un enseignement dans sa langue maternelle facilite l'intégration et la formation des jeunes enfants. On l'a dit, c'est un outil indispensable pour lutter contre l'illettrisme et le décrochage scolaire.
Ce texte renforce la préservation de ces langues qui font partie du patrimoine immatériel français, cet héritage culturel qui fait la richesse de notre pays. La réussite scolaire et l'intégration à la nation de ces enfants sont également en jeu.
Par ce texte, nous renforcerons sensiblement l'enseignement des langues régionales ultramarines dans les écoles maternelles et élémentaires. Cette avancée majeure, c'est la vôtre, monsieur le rapporteur, cher Steve Chailloux, et la vôtre, cher Frédéric Maillot qui êtes à l'initiative de cette proposition de loi. Le groupe Les Républicains est heureux de s'y associer en la votant. Comme lors du vote de la loi Molac, nous serons à vos côtés, en restant toutefois particulièrement vigilants, madame la ministre, aux modalités du décret d'application de ce texte qui sont attendues et qui restent à définir.