La quatrième année existe déjà pour les autres spécialités. Elle se fait en autonomie supervisée. Les internes de spécialité effectuent des consultations seuls, de manière autonome. En cas de problème, ils en réfèrent à leur maître de stage. Autrement dit, ils participent à l'offre de soins à hauteur de 100 % de leur temps, non de 50 %.
Il importe effectivement de se pencher sur les conditions salariales. Elles se rapprocheront probablement de celles qui existent pour la quatrième année dans les autres spécialités. Il y aura peut-être une incitation financière à exercer dans des zones sous-denses. Ces questions seront bien entendu traitées par le groupe de travail chargé de déterminer les modalités de mise en œuvre de la réforme, auquel participeront les syndicats d'étudiants.
Vous dites qu'il n'y a pas assez de maîtres de stage. C'est précisément ce qu'indique l'article 23. S'il n'y a pas de maître de stage, l'étudiant ne fera pas de quatrième année.
La création d'une quatrième année va mécaniquement amener plus d'étudiants en stage dans les zones sous-denses, et ils seront mieux formés. Ce que les étudiants en médecine veulent avant tout, c'est pouvoir soigner correctement, quel que soit l'endroit où ils exercent. Pour ce faire, il faut un encadrement, un maître de stage, des relations avec les autres spécialités – ne pas être isolés. Tels sont les objectifs de cette quatrième année, d'où l'importance qui s'attache à rejeter les amendements de suppression.