Intervention de Guillaume Vuilletet

Réunion du mardi 21 mai 2024 à 16h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Vuilletet :

D'aucuns attendaient un acte symbolique fort, afin de témoigner de l'importance de cette crise pour l'exécutif. Nous nous félicitons de la visite du Président de la République et de la vôtre en Nouvelle-Calédonie, qui satisfait cette attente.

Par-delà nos divergences, accordons-nous sur les faits. Afin de garantir des institutions stables dans ce territoire, après les trois référendums qui ont marqué l'aboutissement du processus de décolonisation, il fallait réformer le corps électoral. Un texte a donc été voté par le Parlement. En réponse à ce vote, des organisations indépendantistes ont organisé des cellules de coordination des actions de terrain. Malheureusement, elles ont rapidement perdu le contrôle des jeunes qu'elles avaient placés sur les barricades, rendant nécessaire la proclamation de l'état d'urgence.

L'accord de Nouméa comprenait un volet politique – qui est une réussite même si les institutions qu'il a créées doivent évoluer – et un volet social, largement oublié, qui s'est bâti sur l'industrie du nickel ; or celle-ci est désormais en crise, suscitant le désespoir d'une partie de la jeunesse calédonienne.

Je me félicite que, sur place, tous les acteurs appellent désormais au calme – même s'il est regrettable que les dirigeants autoproclamés des CCAT ne l'aient pas fait plus tôt, car cela aurait permis d'éviter les débordements. Il faut retrouver la sérénité nécessaire au dialogue, sachant que la peur n'est pas seulement du côté loyaliste : elle traverse également le camp indépendantiste.

Qu'en est-il des ingérences étrangères qui, en jetant de l'huile sur le feu, empêchent le retour au calme ?

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