C'est un moment historique et votre annonce fera date, monsieur le ministre délégué.
Quant à l'amendement proposé je m'en méfie, et mon groupe le combattra. L'air de rien, il organise en effet la financiarisation du foncier agricole. Toutes les études de long terme le soulignent : avec le pacte historique des jours heureux, le gaullisme social et les chrétiens sociaux ont organisé un marché régulé, dans lequel la loi du fermage instaure un ordre entre le capital et le travail, privilégiant l'esprit d'entreprise. Ceux qui reviennent sur cet édifice remettent en cause un pacte foncier essentiel à la prospérité de notre agriculture. L'agriculture permet un capitalisme populaire, assis sur les familles et sur le secteur associatif. Nous devons renforcer cette économie sociale et territoriale, au rebours de toute tentative de financiarisation.