Il a le mérite d'ouvrir le débat sur une question importante. Les autres services publics européens ont des ressources propres, c'est vrai, mais quasiment pas de publicité – c'est le cas en Allemagne, au Royaume-Uni, ou en Espagne où la publicité a été entièrement supprimée.
Il ne faut pas se priver d'une recette importante – la publicité apporte 465 millions à l'audiovisuel public. C'est pourquoi nous proposons d'en rester au statu quo. Mais le service public doit se différencier du privé : on ne peut pas supprimer tout plafond. Roch-Olivier Maistre a souvent rappelé l'adage « à service public, dotations publiques, à chaîne privée, ressources privées ». Il y a à mon sens un équilibre à trouver : on peut accepter un peu de publicité parce que le service public doit se financer, mais point trop n'en faut. Lorsque Quentin Bataillon et moi-même avons mené la mission d'information sur l'avenir de l'audiovisuel public, nous avons reçu énormément de courriers de téléspectateurs pour nous demander d'encadrer la publicité sur ces antennes.
Les sénateurs accordent aussi beaucoup d'importance à l'article 5.
Retravaillons-y d'ici à la séance publique.