Cet amendement de Philippe Naillet, soutenu par de nombreux députés ultramarins, vise à préciser à l'article L.811-1 du code rural et de la pêche maritime que les établissements d'enseignement et de formation agricoles situés dans les territoires d'outre-mer doivent se voir attribuer d'autres missions, prioritaires.
D'abord, ils doivent orienter la formation vers la diversification des cultures et l'autonomie alimentaire pour sortir enfin des monocultures – canne à sucre ou banane. Ensuite, ils doivent sensibiliser et contribuer aux pratiques d'adaptation au changement climatique et au développement d'une culture du risque face aux événements météorologiques extrêmes. Enfin, ils doivent participer à des actions de coopération internationale dans la zone de développement économique. Lors d'un déplacement en Guyane, j'ai constaté que cette coopération ne fonctionnait pas, sans doute par méconnaissance puisque les formations agricoles n'y font jamais référence.
Je rappelle que le projet de loi, en l'état, ne mentionne que rarement les territoires d'outre-mer. Or il est nécessaire de prévoir des dispositions adaptées à leurs spécificités.