Non seulement c'était sportif, mais autant dire que, dans un tel contexte, certains sujets ont pu passer à la trappe : ce fut le cas de la modification du code rural. Il ne s'agit pas de s'opposer à l'agriculture biologique ; nous sommes une majorité à considérer qu'il faut l'accompagner – même s'il peut y avoir des divergences quant à la méthode. Nous pouvons nous interroger sur l'utilité d'inscrire dans la loi des prophéties autoréalisatrices, consistant à fixer pour telle ou telle année des objectifs chiffrés tout en sachant qu'il n'y aura aucune sanction s'ils ne sont pas atteints. Toutefois, même si je suis, moi aussi, réservé au sujet de l'amendement n° 4204 , le sous-amendement déposé par Dominique Potier vise à envoyer un signal positif au marché du bio, qui commence à se relancer. Tel qu'il est rédigé, il ne serait pas opportun de l'adopter, mais j'ai entendu la proposition du ministre : je serais favorable à un échange avec l'ensemble de notre assemblée, dans le cadre de la navette, concernant les objectifs en matière d'agriculture biologique et de légumineuses, auxquelles nous sommes attachés puisqu'elles font partie de la souveraineté alimentaire.