Mon sentiment, celui des socialistes, est le suivant : si l'on refuse d'opposer les modèles, on admet que le modèle dominant écrase les autres. Or, il est le plus puissant économiquement, mais pas le plus satisfaisant socialement, ni le plus durable écologiquement.
Si le réalisme oblige à admettre qu'il n'y a pas de modèle unique, il n'interdit pas d'adopter un modèle de référence. La loi du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt présente peut-être de nombreux défauts et de nombreuses incohérences, mais elle a le mérite de fixer un cap.
L'orientation de l'agriculture, pour sa survie et même pour sa production, c'est l'agroécologie. Que tous les modèles et toutes les régions n'en soient pas au même degré d'avancement et qu'il existe une diversité de solutions, on peut l'admettre. Mais, au moins, il y a un modèle de référence.