Madame la rapporteure, il me semble que vous avez fait une confusion : l'exposé des motifs de l'amendement de Mme Pochon cible essentiellement les protéines végétales destinées à l'alimentation humaine, alors que votre réponse était centrée sur l'autonomie en protéines pour l'alimentation animale en France et en Europe – à cet égard, je suis d'accord avec Julien Dive sur les manques du plan Protéines végétales.
Vous dites aussi quelque chose qui me chagrine vraiment : il ne reviendrait pas à l'État de décider de l'alimentation des Français. Alors que font le ministère de la santé et celui de l'agriculture ? Ils ont élaboré des cadres tels que le programme national pour l'alimentation, le programme national nutrition santé, le plan national santé environnement. Notre collègue Guillaume Garot préside le Conseil national de l'alimentation. Si l'État ne décide pas, qui le fait ? Je vais vous donner un chiffre issu de la commission d'enquête sur les produits phytosanitaires, dont j'ai été le rapporteur : quand l'État dépense 1 euro pour informer et éduquer sur l'alimentation, les grands distributeurs et les industriels de l'agroalimentaire en dépensent 300. Quel est votre choix ?