Je n'ai pas voté pour les amendements sur la priorité nationale et je soutiens les propos du ministre. L'Union européenne – fruit d'un choix courageux et visionnaire – est notre assurance vie dans la mondialisation. La souveraineté n'est pas l'autonomie nationale, ni même européenne : elle est notre capacité à fixer des normes dans la mondialisation, à dire ce que nous voulons et ce que nous ne voulons pas, et à le contractualiser de façon souveraine avec nos partenaires. La démocratie et le pouvoir économique sont les composantes de la souveraineté.
Enrico Letta nous a rappelé, lorsque nous l'avions invité à l'Assemblée, que, en 1950, année de la déclaration Schuman, les Européens représentaient un cinquième de l'humanité et qu'ils n'en constitueront plus que 5 % en 2050. Face au dérèglement climatique et à l'insécurité alimentaire, source de guerres, il faut jouer la carte de l'Union européenne et d'une mondialisation façonnée par les valeurs de l'Europe. Privilégier le niveau national est une folie.