Notre avis est évidemment défavorable. Cela a été dit au Sénat, le contexte est celui d'une guerre de l'information, qui touche aussi bien France Télévisions, Radio France que France Médias Monde. Toutes les sociétés de l'audiovisuel public sont concernées par la lutte contre la désinformation. Nous serons beaucoup plus forts en ayant une stratégie numérique commune, tout comme nous serons beaucoup plus visibles en proposant aux utilisateurs un moteur de recherche et des identifiants uniques.
S'agissant des vingt et une langues, l'argument est dépassé, madame Piron. La BBC diffuse ses programmes en quarante langues et la Deutsche Welle en trente langues. Demain, grâce à l'intelligence artificielle, ce ne sera plus un problème de traduire en simultané.
Enfin, comme je le disais, je crains que France Médias Monde ne rencontre des difficultés de financement si l'entreprise est exclue du projet de holding. Dans le meilleur des cas, le ministère des affaires étrangères abonde son budget, qui s'élève à 300 millions d'euros, à hauteur de 6 ou 7 millions d'euros, et encore ce n'est que quand on puise dans le programme 209 du budget de l'État. Il y a donc un écart de taille !
N'enfermez pas France Médias Monde, dont la vocation est mondiale, dans l'isolement.