J'ai eu la chance d'être maire d'une commune pendant vingt-trois ans et d'avoir été pendant plusieurs années membre du conseil d'administration de l'AMF, où j'ai connu Mme Fontaine. Je suis donc très heureux de vous recevoir aujourd'hui dans le cadre de cette audition sur le rôle que les communes peuvent jouer en matière de défense globale.
Comme bon nombre de mes collègues, je suis élu dans une circonscription très rurale, intégralement située dans une zone gendarmerie. Mon territoire est principalement composé de petites communes au sein desquelles il peut parfois être difficile de promouvoir l'esprit de défense auprès des administrés et de développer le lien nation-armée. À ce titre, les correspondants dont vous avez parlé doivent constituer un relais d'information sur les questions de défense auprès du conseil municipal et des habitants.
Si, à ce jour, la quasi-totalité des communes françaises se sont dotées d'un correspondant défense, traduisant un réel engagement des élus, l'implication des correspondants eux-mêmes semble parfois être trop éloignée des ambitions affichées par le ministère des armées. Le dispositif des correspondants défense est intéressant dans l'optique de renforcer le lien entre les communes et la défense nationale, mais également en vue d'impliquer davantage les citoyens.
Qu'envisagez-vous néanmoins pour améliorer l'efficacité et l'effectivité d'un tel dispositif et quels autres dispositifs les communes peuvent-elles développer pour accroître leur rôle au sein de la défense ?