Nous sommes bien conscients que ce dont nous débattons n'a pas de portée normative. Toutefois, il me semble important de prendre le temps de voir où nous en sommes en nous référant aux orientations fixées par la boussole dont nous essayons de nous doter plutôt laborieusement.
Le groupe SOC propose deux modifications : le sous-amendement n° 5067 prévoit de réduire l'intervalle entre deux programmations pluriannuelles de dix ans à cinq ans ; le sous-amendement n° 5068 , qui sera appelé dans un instant, précise que chaque programmation pluriannuelle doit faire l'objet d'une présentation devant le Parlement.
Pourquoi cinq ans ? Ce n'est pas pour le plaisir de multiplier les réunions mais pour mieux prendre la mesure des défis auxquels nous sommes confrontés : d'une part, le renouvellement des générations – avant la fin de cette législature, 4 millions d'hectares, soit près de 15 % à 20 % de la surface agricole utile, changeront de mains ; d'autre part, l'accélération du dérèglement climatique qui, par le bouleversement des politiques de souveraineté alimentaire qu'il entraîne, nous oblige à réviser celles-ci à intervalles plus rapprochés.