Je le répète, l'intérêt général majeur est un objet juridique non identifié. D'un côté, il crée le fantasme d'une remise en cause de la Charte de l'environnement, de l'autre, il donne l'illusion au monde paysan qu'on a répondu, de manière démagogique, à ses attentes en plaçant l'agriculture au-dessus des normes du droit.
Nous proposons donc d'entrer dans le débat sur la souveraineté alimentaire en nous affranchissant clairement de la notion d'intérêt général majeur, qui est dépourvue de fondement. C'est de la poudre de perlimpinpin qui ne sert en rien la construction d'un débat démocratique, pas plus qu'elle n'apporte de réponse de fond aux problèmes que rencontrent les agriculteurs.