Il s'agit d'un sous-amendement d'appel, qui vise à reconnaître l'apport d'une certaine gauche à la notion de souveraineté alimentaire – il faut rendre à César ce qui appartient à César. Comme nous l'avons rappelé dans le rapport d'information déposé en février par la commission des affaires européennes sur la souveraineté alimentaire, que j'ai présenté avec notre collègue du groupe La France insoumise Rodrigo Arenas, cette notion a une histoire, liée à l'altermondialisme : elle a été définie en 1996, à Rome, par le mouvement de La Via Campesina. Cette définition, assez longue, touche cependant à l'essentiel et comporte une dimension universelle : se nourrir est un droit humain de base ; la souveraineté alimentaire est le droit de chaque pays de maintenir et de développer sa propre capacité de produire – la notion de production figure donc bien – son alimentation de base, en respectant la diversité culturelle et agricole. Je suis plutôt issu de la droite, mais cette définition me va très bien.