Je reviendrai sur cette notion tout à l'heure à l'occasion d'un sous-amendement.
Ce projet de loi consacre aussi le caractère d'intérêt général majeur de l'agriculture. L'objectif est de donner une protection juridique aux agriculteurs et de sanctuariser la production agricole. Ce texte réaffirme l'ambition d'une agriculture productive, exportatrice et moderne, qui prend aussi en compte l'impératif d'adaptation aux changements climatiques.
L'agriculture française se trouve dans une position paradoxale : contrairement à ce qui est souvent répété, y compris au sein de cet hémicycle, notre agriculture et notre secteur agroalimentaire restent très largement exportateurs – le surplus est de 8 milliards d'euros en moyenne chaque année. Nous avons des forces – les céréales, les semences, le sucre, contrairement à ce qui a été dit précédemment, les pommes de terre, les produits laitiers, les vins – et des fragilités – les fruits et légumes, certaines viandes et les produits de la pêche. Ces faiblesses sont indéniables, je le constate moi-même dans ma circonscription en Alsace. Nous devons consolider les filières qui vont bien et réparer celles qui sont en difficulté – c'est notre objectif.
Je me réjouis que cet article rappelle l'inscription de la politique agricole française dans le marché intérieur de l'Union européenne. C'est l'occasion de réaffirmer notre attachement à la politique agricole commune, qui est une grande réussite de la construction européenne. Depuis soixante ans, elle permet aux Européens et donc aux Français de disposer d'une nourriture de qualité en quantité suffisante.