La situation de la filière des fruits et légumes est particulièrement suivie. Elle est ainsi régulièrement évoquée dans le débat agricole national qui se tient depuis le début de l'année. Depuis une dizaine d'années, la tendance de ces filières n'est pas la meilleure. La situation des fruits tropicaux et des agrumes ne fait pas débat, puisque nous ne sommes pas en mesure d'être autosuffisants. Pour les fruits frais tempérés et les légumes frais, on entend beaucoup dire depuis trois mois dans le débat public que la France importe ses fruits et légumes car elle ne produit plus rien. Les chiffres de FranceAgriMer indiquent pourtant que le taux d'auto-approvisionnement en fruits frais tempérés était de 95 % en 2008-2010. Certes, il est passé à 82 % en 2018-2020, mais il reste dans le vert selon les critères de FranceAgriMer. Ces chiffres ne veulent pas dire que tout va bien, mais ils montrent que la France reste capable de produire beaucoup de fruits frais. Pour les légumes frais, les ordres de grandeur sont similaires : le taux d'autoapprovisionnement était de 87 % en 2008-2010 et de 84 % en 2018-2020.
Lors de précédentes tables rondes, plusieurs intervenants ont souligné que, s'agissant des fruits et légumes, il fallait lever le loup du comportement du consommateur, qui entre en contradiction avec ce que proclame le citoyen. Quel est le point de vue de vos organisations sur l'éducation du consommateur ? Où faut-il agir ? Quel est votre rôle, celui des pouvoirs publics et celui de la grande distribution ? Cette dernière doit-elle davantage jouer le jeu pour respecter les saisonnalités ?