S'agissant du fond, les questions du pluralisme, de l'indépendance et de la concentration se posent pour tous les médias, et il faut probablement moderniser notre système afin qu'il fonctionne à 360 degrés : le contrôle sectoriel des médias ne touche actuellement que les acteurs traditionnels – le numérique n'est pas concerné. Il faudrait toiletter le dispositif tout en sanctuarisant la liberté éditoriale. Par conséquent, je vous rejoins : une réflexion est nécessaire.
Sur la forme, j'ai été un peu choqué par la virulence, voire la violence des propos tenus dans les médias par M. Deloire, qui a ciblé, à travers Vincent Bolloré, le premier groupe audiovisuel français et européen, lequel compte 80 000 salariés. Je me suis même demandé s'il n'y avait pas là une part de haine personnelle. Cautionnez-vous ces propos ? M. Deloire a décrit Vincent Bolloré comme un ogre qui ferait trépasser les journalistes.