Tout d'abord, je remercie ma collègue Karine Lebon, qui est à l'initiative de ce débat ô combien important, et je vous remercie de votre participation.
Ce débat s'inscrit plutôt dans un contexte favorable puisque plusieurs initiatives ont émergé pour répondre aux besoins des familles monoparentales. De nombreux députés appartenant à différentes familles politiques travaillent sur ce sujet, dont mon collègue Pierre Dharréville. Il a été à l'initiative d'une proposition de loi visant à lutter contre la précarité des familles monoparentales.
Je souhaite revenir sur la situation des familles monoparentales qui ont un enfant handicapé. Il s'agit majoritairement de mères qui n'ont pas d'emploi et ne peuvent pas travailler car elles doivent s'occuper de leur enfant, en raison de la défaillance du système éducatif. En effet, il y a un manque criant d'AESH – accompagnants d'élèves en situation de handicap – et d'IME – instituts médico-éducatifs. Cette situation est inacceptable ; nous devons leur apporter un soutien spécifique.
Par ailleurs, un problème de taille se pose dans les outre-mer : le motif de l'éloignement géographique ne peut pas être invoqué en cas de séparation, car lorsque les femmes quittent le territoire, elles sont accusées d'enlèvement d'enfant et perdent la garde, même lorsqu'elles sont victimes de violences familiales. Pourriez-vous développer ce point ?
Enfin, je souhaite parler des femmes étrangères accueillies sur le territoire, qui se retrouvent seules avec des enfants. Elles ont souvent subi des violences et sont complètement démunies, car elles n'ont pas accès aux droits. Avez-vous travaillé sur la question de l'autonomie des femmes étrangères ?