Nous parlons d'ingérence étrangère, et vous nous dites : « Arrêtons de critiquer les USA. » Premièrement, on les critique si on veut ; deuxièmement, ce n'est pas l'objet de l'amendement. Il fallait lire plus loin l'exposé des motifs pour savoir de quoi nous parlions ; la première ligne ne suffit pas pour saisir le sujet.
Nous parlons d'un cas circonstancié d'espionnage par un service de renseignement allemand, le Bundesnachrichtendienst (BND), qui a opéré pour et avec la National Security Agency (NSA), laquelle dépend effectivement des États-Unis d'Amérique. Airbus est l'un des premiers producteurs nationaux de valeur ajoutée, l'enjeu est crucial : nous parlons de dizaines de milliers d'emplois directs et indirects, du maintien et de l'élévation des qualifications de la nation entière, de notre présence économique dans l'aérospatiale, dans l'aéronautique, dans l'ingénierie, partout. Et vous, pour couvrir on ne sait qui, puisque vous ne voulez pas savoir de quoi il retourne, vous êtes prêts à mettre en péril l'un de nos fleurons industriels. Cela, nous ne l'accepterons jamais.