Souvenez-vous que le président Azali a contesté l'opération Wuambushu au printemps dernier. Souvenez-vous que les Comores se sont livrées à un chantage migratoire, en refusant de reprendre leurs ressortissants, bien que l'accord de coopération signé en 2019 l'ait prévu, en contrepartie d'une aide de 150 millions d'euros. Souvenez-vous que Moroni refuse de ratifier la convention d'entraide judiciaire avec Paris, convention qui l'obligerait à reprendre les délinquants et criminels comoriens qui sèment la terreur à Mayotte.
Les Comores agissent désormais avec l'aide de la Russie, par suite des rencontres entre les ministres Souef et Lavrov, lequel compare régulièrement Mayotte à la Crimée. La Russie envoie Russia Today couvrir tous les mouvements sociaux à Mayotte – et Dieu sait s'ils sont nombreux ! Elle propose aux Comores ses services militaires et diplomatiques pour prendre le contrôle de Mayotte. Elle annonce l'ouverture de centres culturels à Moroni, tandis que des drapeaux russes et des appels à l'aide à Poutine apparaissent sur les réseaux sociaux aux Comores et à Mayotte, par l'intermédiaire d'une armée de faux profils qui alimentent une campagne de désinformation dévastatrice.
À Mayotte, c'est la République qui tremble. Il est plus que temps que l'ensemble du Gouvernement agisse ; que le ministère de la défense défende Mayotte, qu'il détruise les usines anjouannaises de fabrication de kwassa, qu'il envoie des patrouilleurs dans nos eaux territoriales, au lieu de friser la trahison en travaillant à la coopération militaire avec les Comores ; que le ministère de l'Europe et des affaires étrangères travaille pour Mayotte, qu'il annule cet accord bilatéral scélérat, qu'il sanctionne financièrement Moroni en stoppant l'aide au développement et en mobilisant la Banque de France pour saisir les avoirs du trafic d'êtres humains, qu'il gèle les comptes de celles et ceux qui déstabilisent l'île, organisent l'ingérence et contestent que Mayotte soit française.