Au nom du groupe Démocrate, je remercie les intervenants pour l'éclairage qu'ils ont apporté mais également la précision et la vérité de leurs propos. Il faut, selon moi, distinguer deux séquences.
La première a débuté le 7 octobre dernier par l'attaque terroriste d'ampleur et les horreurs perpétrées par le Hamas. Elle s'est soldée par de multiples victimes, dont quarante-deux Français et des centaines d'otages ; 140 personnes sont aujourd'hui captives et, parmi elles, trois ressortissants français pour lesquels nous devons concentrer les efforts de notre diplomatie. S'y ajoute la problématique humanitaire dans la bande de Gaza, avec environ 30 000 morts. L'épisode du 24 février dernier, qui a donné lieu à des bombardements sur un point de ravitaillement de civils, ainsi que la menace d'une famine de masse doivent permettre à la communauté internationale d'agir pour obtenir plus de résultats. À quel titre et avec quel mandat pouvons-nous collectivement intervenir plus efficacement et régler la question humanitaire ?
La deuxième séquence, plus responsabilisante, se conçoit dans un temps plus long et impose plus de recul. La solution à deux États est réapparue plus fortement dans le débat public depuis le début de la guerre mais cette solution se heurte à la poursuite – et même à l'accentuation – de la colonisation, qui est jugée illégale par les Nations Unies. Aujourd'hui, le nombre de colons est estimé à 500 000 environ. La France et l'Espagne viennent d'ailleurs de condamner l'extension des colonies en Cisjordanie. Ne pensez-vous pas qu'il y ait là un obstacle déterminant ? Il semble que la résolution politique du dossier ne peut intervenir qu'en traitant clairement la question de la colonisation.