La télévision nous permet effectivement de sortir des bulles dans lesquelles nous nous enfermons tous, notamment à travers les applications et les playlists proposées. C'est important pour les découvertes et donc pour l'émergence et la diversité.
Monsieur Appietto, votre parcours – d'assistant réalisateur à directeur de chaîne – atteste que vous êtes un homme de contenu. Après de nombreuses heures d'audition, j'observe que tous les postes importants dans l'audiovisuel, privé comme public, sont détenus par des professionnels du contenu. Quelle plus-value pouvez-vous apporter comme directeur de chaîne en tant qu'homme de contenu ayant gravi tous les échelons ?
L'obligation de C8 en termes d'heures d'inédits – sept heures – est la plus importante de l'ensemble des chaînes présentes sur la TNT et ce, depuis Direct 8. L'inédit est sans doute ce qui motive le téléspectateur à allumer sa télévision plutôt qu'à regarder le streaming ou la télévision de rattrapage ou replay sur les plateformes. Les inédits représentent toutefois un risque, notamment par le direct, pour les animateurs, les journalistes et les invités. Peut-on encore se permettre de couper le flux en cas de dérapage ? Qui prend la décision de couper ou ne pas couper en régie ? Pensez-vous que le volume de sept heures d'inédits est excessif ou, au contraire, qu'il est insuffisant ? Existe-t-il un danger dans ce volume ou plutôt dans les différentes définitions du volume d'inédit selon les chaînes ?
Nous posons la même question à toutes les chaînes : que se passe en interne après que l'Arcom ait prononcé une sanction ? Une réunion est-elle décidée ? Si oui, à quel niveau ? Comment le débrief après l'incident ayant suscité la sanction se déroule-t-il ? Quels types de mesures sont éventuellement prises pour éviter qu'il ne se reproduise ?