La proposition de loi portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France a fait l'objet de nombreux débats. Disons-le d'emblée, ce texte n'est pas celui que nous espérions ; ses manques sont criants, alors que les enjeux sont considérables.
De 2 millions actuellement, les personnes âgées de 85 ans seront près de 5 millions en 2050 ; parmi elles, 2,9 millions seront dépendantes – étant entendu que 85 % des Français souhaitent vieillir à domicile. Déjà, certaines personnes ne peuvent plus être maintenues chez elles, faute de personnel. Les Ehpad sont en grande difficulté. Nous devons impérativement prendre des mesures pour favoriser l'attractivité des métiers du service à la personne – auxiliaires de vie, aides-soignantes –, mieux les rémunérer, mieux les former et mieux les reconnaître.
Les méthodes d'accompagnement des aînés doivent profondément changer pour respecter leur choix, mais aussi pour leur garantir une prise en charge respectueuse et de qualité.
Rien de tel dans cette proposition de loi : pas de moyens supplémentaires pour les Ehpad ou pour le maientien à domicile, pas de choc d'attractivité pour les personnels.